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       ------Chaque 
        année, c'était un cérémonial. 
        ------Un beau jour ( il faisait toujours 
        beau) de juin, une pile de livres arrivait dans la classe. On savait tous 
        sa signification. 
        ------Les élèves, dans un silence 
        sans faille ( un silence que plus aucun instituteur de France et de Navarre 
        n'a le loisir , à notre époque, de déguster ), attendaient 
        le coeur battant d'entendre, éventuellement, leur nom. Alors, à 
        l'appel du maître ou de la maîtresse ( mais en ces temps plus 
        de maîtres que de maîtresses ), en fonction de leur moyenne 
        , ils gravissaient l'estrade et choisissaient dans la pile étalée 
        ( ce n'était donc plus une pile !) un des livres . Bien sûr, 
        passait en premier celui qui avait le prix d'excellence! 
        ------Ensuite,fin juin, le dernier samedi 
        de l'année scolaire, venait le jour tant attendu de la distribution 
        des prix.  
        ------Sur un podium ,installé pour 
        l'occasion, au fond de la cour, devant tous les 
        parents, sur leur grand 31, installés sur des chaises 
        ( ceux qui ne voulaient pas s'asseoir restaient debout ), trônaient 
        tous les maîtres, le directeur, le maire ou un de ses adjoints, 
        l'inspecteur, peut-être même le commissaire du quartier mais 
        pas la tantina de Burgos. Les huiles, quoi. 
        ------Rituellement, se déroulait une 
        petite représentation par les élèves des " petites" 
        classes...comme la danse des lutins ( 
        voir les lutins).Ensuite, classe par classe, les "nomimés" 
        étaient appelés, se présentaient sur le podium et 
        recevaient leur livre accompagné du certificat ci-dessous, d'une 
        bise ou d'une poignée de main.Avec, en parallèle, le départ 
        échelonné des parents. J'ai eu ce privilége d'être 
        appelé deux fois pour deux prix différents dans la même 
        année. Je le signale car après...mais c'est une autre histoire. 
        ------En venant dans ce pays, je fus surpris 
        de constater que cela n'existait pas. Il ne fallait pas traumatiser ceux 
        qui n'avaient pas de prix  
        - ------Anciens 
        de Dordor, cliquez sur les documents pour agrandir les images. Vous reconnaitrez 
        mieux la signature, le nom de l'un de vos anciens maitres. Et surtout, 
        ces belles écritures à la plume, dont on ne sait plus qu'elles 
        existaient...  
         
        vers 
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