-RETROUVAILLES
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------J'ai connu Jean SOLER en
1948 à l'Ecole
Dordor d'Alger. La photographie de groupe en témoigne. ------II est possible que je l'eusse croisé auparavant, bien que l'hypothèse soit hautement improbable car j'habitais le haut des Tournants Rovigo (la Noblesse, quoi), alors que lui traînait sa basse condition du côté du Cadix (le Tiers-----État). ------De tous sens, il m'aurait été difficile de l'identifier : il est si petit ... Et, sur la tombe de ma mère, je jure qu'il est toujours petit. ------Démonstration. ------Le SOLER en question, qui se fait appeler sur la toile " ghjuvan " (je vais revenir sur ce pseudo), le SOLER, donc, m'aperçoit un soir alors que je passais à la télévision (TF1 pour ne pas nommer la chaîne) à propos d'une histoire sanglante de femme que j'avais accouchée sur un bateau militaire et au beau milieu du channel franco-maghrébin. Ce fameux soir, Jeannot zappait : il n'était pas encore l'heure du film de cul sur Canal+. II tombe donc sur la chaîne suce-dite (là, je ne suis pas sûr de l'orthographe), et voit ma photo plein écran prise quand j'avais vingt ans (1962). ------" Putain ! s'exclame-t-il en son for intérieur (entre nous, un peu faiblard quand on le teste) : c'est BOISARD, celui que je recherche depuis 30 ans ! ". ------Alors, gonflé, il téléphone à Jacques PRADEL (de l'ex-émission " Perdu de Vue "), flatte (au bout du fil) la croupe de Sidonie qui jouait la Mademoiselle SVP 1 1 1 1, obtient mes coordonnées. Et il m'appelle. ------Je restitue, de mémoire, l'entretien de 1995 ou 1997, je ne sais plus j'étais soit avec miss PB, soit avec miss OK. SOLER, expert en matière de femmes, pourra donner la date exacte de nos retrouvailles en interrogeant sa mémoire (qui n'est plus très vive car il a perdu pas mal de mégas) et en s'appuyant sur les initiales mentionnées. ------Bon, je fais court ! Nous convenons de nous revoir. Au jour dit, à l'heure fixée, je suis à Rueil-Malmaison, au pied de l'immeuble HLM (royal) ; l'appartement fut octroyé à SOLER par Jacques BAUMEL, le maire, un gaulliste grand teint, compagnon de la Libération, anti-Algérie Française, et tout le toutim. Jeannot a toujours été évasif quant à la méthode d'attribution de cet appartement. À chacun ses secrets ... ------Bien ! J'avais le code d'accès de la porte de l'immeuble, je prends l'ascenseur, ne sait comment allumer la lumière du palier, sonne à la porte ... |
------Vous me connaissez : je suis un grand
sentimental. Ce qui ne m'empêche pas d'aimer les mises en scène.
J'avais prévu que, dès l'ouverture de cette porte, j'étreindrai
en mes bras cet ami d'enfance que je n'avais pas revu depuis 50 (cinquante)
ans. Jean BOISARD |