sur site le 22/10/2002
-Alger, école Dordor
Souvenirs accompagnant le diplôme de Certificat d'Études Primaires
Transmis par Élisabeth, la fille de Mohamed Boudjémia alias Marcel Sampèdre.
url de la page : http://bernard.venis.free.fr/ecole_dordor/textes/19_dordor_certif.htm

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----- Pour la petite histoire : mon père, Mahmoud Boudjemia, et non Boudjema comme sur le certificat d'étude, était né le 11 septembre 1922 à Alger.
------Il a servi l'armée française en 1944 et 1945. En juillet 1957, il a changé de nom pour devenir Marcel Sampèdre. ------Son père, Aissa Boudjemia était né à Blida en 1884 et était limonadier; il ne savait ni lire, ni écrire, mon père lui lisait le journal et sa mère, Marie-Thérèse Sanpedro, née à Blida en 1893 faisait des ménages. Sa soeur s'appelait Malika et était née en 1920. La famille demeurait comme vous le savez au 19 avenue Gandillot. Lorsque mes parents se sont mariés, ils ont habité au 32bis rue Rovigo. Ma mère travaillait à la maroquinerie Brusi, aussi rue Rovigo.
------Arrivés en France en juillet 1962, mes parents ont laissé à Alger presque toute leur joie de vivre. Je l'ai lu sur les cartes postales que ma mère a envoyé en 1962/63 à mon oncle resté encore au pays. Enfant, je trouvais étonnant quand, dans un supermarché, ma mère entendant parler quelqu'un, me dire "Elle (ou il) est de chez nous!" et de demander spontanément : "Vous êtes d'Algérie, vous venez d'où?" et j'adorais ces mots que personne ne comprenait ( sinon ma famille) comme stounade, fartasse, patosse, tchouftchouf, la mouna, la frita ou la tchoutchouca, les souzamielles, la quemia (ou avec un k?)et les sardines à l'escabètche...
------En me donnant un peu de mal, il m'en reviendrait d'autres....
Merci donc de tout coeur pour votre site, qui me permet de découvrir encore mieux l'univers de mes parents.
----Note personnelle du Déjanté : quand je lis cela, quelque chose quelque part me bouleverse...Il me plaît de rêver : après 58, sentant la trahison de De Gaulle, une sécession d'avec la Métropole. (Pourquoi s'accrocher à elle qui ne voulait pasde nous ?) et la bonne volonté de tous, oui, tous, nous auraient permis de construire, maintenir, un pays où nous serions encore.Qui sait ? Utopie ? rêve ? On ne refait pas l'histoire.