Alger, notre école
Dordor
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Hier samedi, â 4 h. 30, ont eu lieu les obsèques
de M. Dordor, directeur d'école à Alger, dont nous avons
annoncé le décès. Le deuil était conduit
par MM. Dordor fils, Dodard gendre, Mourancbon beau-frétre
et Mouranchon neveu, du défunt. Les cordons du poÈle étaient tenus*( coquille dans le journal, nom masc. dans le cas du drap mortuaire.) par MM. Ardaillon, recteur de l'Université ; de Galland, maire ; Colin, sénateur Houbé, député ; Robert et Sempéré, instituteurs. Dans la foule nombreuse qui composait le convoi nous avons remarque : MM. Lesserre, préfet ; Brunet, vice-recteur ; Tailliart inspecteur d'Académie ; Cestac, Redon, Cassioulet, inspecteurs primaires ; la plupart des Instituteurs e institutrices de la ville d'Alger ; les principaux employés des diverses administrations publiques et privées ; les élèves de l'école de la rue Dupuch, dirigée par M. Dordor ; les membres du C.I. de Gymnastique, etc., etc. Au cimetière, M. de Galland, maire, ami du défunt, a prononcé un émouvant panégyrique de M. Dordor, qu'il avait connu dans l'intimité, et mis en relief, avec une éloquence louchante les qualités de cur et d'esprit de cet homme de bien, de cet éducateur d'élite. M. Ceccaldi et M. Robert, instituteurs, ont adressé un suprême adieu au défunt, le premier au nom de ses collègues et des élèves de l'école de la rue Dupuch, le second, au nom des anciens élèves de M. Dordor. M. Cestac, inspecteur primaire, a retracé de façon magistrale la vie de labeur et de dévouement de son subordonné. Nous publions les passages essentiels de ce remarquable discours : (suite à lire dans l'article du journal. ) Quelle envolée!!!.... Depuis plusieurs années déjà, M. Dordor n'était que l'ombre de lui-même ; il s'affaiblissait graduellement ; il mourait un peu chaque jour. On se demandait quelle force mystérieuse et impalpable, quel miracle d'équilibre maintenait encore la cohésion de cet organisme et en empêchait la dissolution Il a duré ainsi longtemps, par la seule force de l'habitude. Un jour, pourtant, l'usure plus complète de quelque organisme essentiel a rompu cet équilibre lentement acquis et soigneusement conservé jusque là,. et la mort a fait son uvre. M. Dordor s'est éteint doucement, sans souffrances, laissant un grand vide et une immense désolation. |
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